2013 De retour de Lomé
Février 2013
Notre déplacement à Lomé, Dominique et moi-même, qui s’est déroulé du 8 au 17 février. 2013 est un très bon cru ; en effet nous avons recueilli images, interventions multiples, petits faits du quotidien qui témoignent d’une grande vitalité chez nos partenaires. Un premier aperçu en sera donné lors de notre assemblée générale le 17 avril prochain et dans les chroniques qui suivront.
Mais déjà nous pouvons dire un mot de ces impressions fortes. Un foyer du CAJED qui a investi de nouveaux locaux beaucoup plus dignes pour accueillir ses enfants. Par la même occasion les effectifs ont été augmentés et son nouveau Directeur a déployé beaucoup d’énergie pour rencontrer les enfants des rues ou de la plage.
Le foyer de l’APPEL nous a fait partager l’inauguration de la bibliothèque à laquelle le CSEL a participé massivement. Un signe de cette vitalité : le désir de susciter chez les compatriotes Togolais une participation active à la vie du foyer. L’assemblée générale à laquelle nous avons assisté mais aussi les rencontres un peu longues avec les uns et les autres nous ont permis de percevoir les progrès notables de cette réalisation. Augmentation des effectifs accueillis, activité de peinture très réussie, ouverture de la bibliothèque, partenariats ou contacts avec d’autres acteurs locaux de cette lutte contre la misère de ces enfants.
Ce fut aussi pour nous l’occasion justement de rencontrer certains de ces artisans de la joie et de la paix car « nous vivons dans une société cruelle » selon les mots de Stéphane Hessel et particulièrement avec les plus pauvres et les plus démunis, les enfants. La Directrice du collège des enfants qui essaie avec de si pauvres moyens et un milieu qui ne les porte pas, de leur donner les moyens de leur survie dans ce monde. La Présidente d’une association, une Française définitivement installée à Lomé, qui a ouvert un petit centre culturel fort actif. Le fondateur d’un centre d’apprentissage, lui même passé par le foyer de l’APPEL qui déplace les montagnes pour aider au développement de centaines de jeunes. Des étudiants qui viennent le soir aider au soutien scolaire, les jeunes de l’association MAREM, proche des nôtres dans ses objectifs ; ce sont de jeunes Togolais qui donnent beaucoup de temps et de leur propre argent pour aller au-devant des enfants dans la rue. Sans oublier les sociologues-éducateurs qui maintiennent avec les enfants de la plage un dialogue constructif et réparateur.
De tout cela nous vous reparlerons plus en détail en illustrant au maximum ces propos. Mais nous avions besoin, avant même d’en dire plus, de partager ce trop-plein de bonheur avec vous qui en êtes les artisans essentiels.
Pierre Puijalon
Président