Un rapport - Eté 2007
CONCLUSIONS DE L'ENQUETE MENEE SUR LES ACTIVITES DU FOYER DU CAJED
(été 2007)
Ce rapport a été commandé à une sociologue de l'université de Lomé, indépendante de l'association. On en retiendra les points importants et les conclusions.
" Il est apparu clairement que les programmes mis en œuvre pour les enfants, les lycéens, les apprentis, ont joué un rôle important dans la réduction de l'ampleur du phénomène des enfants des rues mais aussi contribué à la réduction de la précarité ambiante chez les jeunes au Togo"
"Une initiative qui parvient à extraire des dizaines, voire centaines de jeunes de la délinquance enleur donnant une seconde chance dans la vie ne peut qu'être saluée"
Certes il y a eu des aspects moins positifs et il va du sérieux de l'enquête de les signaler:
--- Documentation et gestion de l'information insuffisantes au sein de la structure.
--- Des conseils d'administration (Appel, Cajed) au pouvoir affaibli face aux directeurs exécutifs
--- L'appui-accompagnement insuffisant pour certains apprentis après leur installation
--- Par ailleurs l'arrêt quasi total (sauf l'association Ananie et Saphire) du soutien financier à partir de 2005 a remis à la rue bon nombre d'enfants.
LES ENFANTS DES RUES A LOME
---- 90% de ces enfants sont des citadins issus pour la plupart de
l'éclatement de la cellule familiale et du couple parental (séparation,
décès, fratries trop nombreuses)
---- Un effectif malheureusement en croissance: environ 1000 enfants en 1989;
aujourd'hui sans doute de 3000 à 5000
---- Le phénomène n'est pas propre au Togo mais frappe toutes les grandes métropoles africaines
mais aussi d'Amérique du sud ou d'Asie.
---- Il faut éviter que ces gamins ne deviennent des foyers de délinquance (trafic de
drogue, violence….) Or il y a déjà 291 enfants détenus dans les prisons de Lomé ce qui n'arrange pas leur état étant donné les conditions de détention.
LES CAUSES?
En plus de la dislocation du tissu familial il y a la baisse du pouvoir d'achat (le Togo est pauvre), la vulnérabilité des ménages, l'affaiblissement de l'autorité parentale, la croissance urbaine noncontrôlée, le caractère récalcitrant de certains enfants par ailleurs très tentés par les images consuméristes de la société occidentale, violence dans les foyers
DANS LA RUE!
Ces enfants se retrouvent volontiers autour du Grand Marché (et il est grand!), des banques, de la frontière avec le Ghana qui traverse la ville, de la plage…Des associations mènent une action préventive dans les familles, mais les autorités et les associations sont plutôt démunies face aux enfants des rues qui demandent une présence très différente du fait des difficultés de ces enfants, des âges différents; enfants abandonnés de 8 ans, désoeuvrés de 15 ans, fugueurs de 14 ans ….
LE CAJED
Il a justement mené une action exemplaire reconnue par tous les partenaires en diversifiant les approches: grands de la rue, apprentis, jeunes enfants, lycéens, en complément du foyer de l'Appel refusant de les laisser en cours de route... Aujourd'hui, du fait de la réduction des moyens ce sont environ 35 jeunes qui gravitent autour des deux structures.
L'enquête a repris contact avec 85 anciens:22 ont connu une réussite économique, 35 ont une survie moyenne (généralement artisans et petits commerces) 9 ont une survie difficile, 19 ont trouvé du travail à l'étranger. Actuellement ceux qui sont scolarisés le sont dans des écoles privées où les classes sont en moyenne de 30 plutôt qu'à l'école publique où elles atteignent l'effectif de 130 voire 150 enfants.
Le rapport préconise un certain nombre de mesures; nous y reviendrons dans le récit du voyage à Lomé et dans le compte-rendu des assemblées générales.
Ce rapport a été commandé à une sociologue de l'université de Lomé, indépendante de l'association. On en retiendra les points importants et les conclusions.
" Il est apparu clairement que les programmes mis en œuvre pour les enfants, les lycéens, les apprentis, ont joué un rôle important dans la réduction de l'ampleur du phénomène des enfants des rues mais aussi contribué à la réduction de la précarité ambiante chez les jeunes au Togo"
"Une initiative qui parvient à extraire des dizaines, voire centaines de jeunes de la délinquance enleur donnant une seconde chance dans la vie ne peut qu'être saluée"
Certes il y a eu des aspects moins positifs et il va du sérieux de l'enquête de les signaler:
--- Documentation et gestion de l'information insuffisantes au sein de la structure.
--- Des conseils d'administration (Appel, Cajed) au pouvoir affaibli face aux directeurs exécutifs
--- L'appui-accompagnement insuffisant pour certains apprentis après leur installation
--- Par ailleurs l'arrêt quasi total (sauf l'association Ananie et Saphire) du soutien financier à partir de 2005 a remis à la rue bon nombre d'enfants.
LES ENFANTS DES RUES A LOME
---- 90% de ces enfants sont des citadins issus pour la plupart de
l'éclatement de la cellule familiale et du couple parental (séparation,
décès, fratries trop nombreuses)
---- Un effectif malheureusement en croissance: environ 1000 enfants en 1989;
aujourd'hui sans doute de 3000 à 5000
---- Le phénomène n'est pas propre au Togo mais frappe toutes les grandes métropoles africaines
mais aussi d'Amérique du sud ou d'Asie.
---- Il faut éviter que ces gamins ne deviennent des foyers de délinquance (trafic de
drogue, violence….) Or il y a déjà 291 enfants détenus dans les prisons de Lomé ce qui n'arrange pas leur état étant donné les conditions de détention.
LES CAUSES?
En plus de la dislocation du tissu familial il y a la baisse du pouvoir d'achat (le Togo est pauvre), la vulnérabilité des ménages, l'affaiblissement de l'autorité parentale, la croissance urbaine noncontrôlée, le caractère récalcitrant de certains enfants par ailleurs très tentés par les images consuméristes de la société occidentale, violence dans les foyers
DANS LA RUE!
Ces enfants se retrouvent volontiers autour du Grand Marché (et il est grand!), des banques, de la frontière avec le Ghana qui traverse la ville, de la plage…Des associations mènent une action préventive dans les familles, mais les autorités et les associations sont plutôt démunies face aux enfants des rues qui demandent une présence très différente du fait des difficultés de ces enfants, des âges différents; enfants abandonnés de 8 ans, désoeuvrés de 15 ans, fugueurs de 14 ans ….
LE CAJED
Il a justement mené une action exemplaire reconnue par tous les partenaires en diversifiant les approches: grands de la rue, apprentis, jeunes enfants, lycéens, en complément du foyer de l'Appel refusant de les laisser en cours de route... Aujourd'hui, du fait de la réduction des moyens ce sont environ 35 jeunes qui gravitent autour des deux structures.
L'enquête a repris contact avec 85 anciens:22 ont connu une réussite économique, 35 ont une survie moyenne (généralement artisans et petits commerces) 9 ont une survie difficile, 19 ont trouvé du travail à l'étranger. Actuellement ceux qui sont scolarisés le sont dans des écoles privées où les classes sont en moyenne de 30 plutôt qu'à l'école publique où elles atteignent l'effectif de 130 voire 150 enfants.
Le rapport préconise un certain nombre de mesures; nous y reviendrons dans le récit du voyage à Lomé et dans le compte-rendu des assemblées générales.