Voyage à Lomé - Octobre 2007

 

Après la reprise des activités du CSEL en faveur des enfants des rues à Lomé nous avons décidé d'effectuer un voyage à Lomé d'abord pour mieux connaître nos partenaires Togolais, ensuite pour mieux nous rendre compte sur place du travail qui a été accompli pendant une vingtaine d'années grâce aux donateurs, pour assister aux deux assemblées générales du CAJED et du foyer de L'APPEL et enfin pour rencontrer d'autres acteurs de la vie associative ou institutionnelle en faveur des jeunes. C'est donc Pierre Puijalon, Président du CSEL qui s'est rendu sur place du 27 septembre au 6 octobre 2007.

Ce voyage,  et les rencontres qu'il a générées ont dépassé toutes nos attentes. L'accueil a été extrêmement chaleureux et empreint d'une grande reconnaissance qui rejaillit sur tous les anciens donateurs. En premier lieu la personnalité et l'action des deux Présidents, les Docteurs

FIADJOE pour la maison du CAJED et BRUCE pour le foyer de l'APPEL sont le gage de la réussite des programmes que nous pourrons engager. Ils ont repris depuis peu les rênes des associations. Il faut également signaler l'efficacité de Boniface N'TAPI, reponsable du CAJED qui a aussi permis, en "promenant" P. Puijalon sur sa moto – un exercice qui ne manque pas d'impressions multiples - de rencontrer responsables d'équipements d'accueil, interlocuteurs officiels, anciens passés par les foyers et les actuels occupants. Quant aux deux assemblées générales, elles ont permis de mesurer la réalité et les difficultés actuelles du fait de l'arrêt de sources de financement.

Elles ont permis d'avoir une vision claire des budgets mais également des installations.

 

Le foyer de l'APPEL est une belle réalisation, en très bon état: il serait très dommage de ne pas l'utiliser à plein faute de pouvoir financer de nouveaux pensionnaires. Un nouveau Directeur vient d'être nommé qui connaît la maison depuis de nombreuses années. Il est secondé par une "maman" pleine d'attention et surtout extrêmement dévouée. La maison des "petits de la frontière" (CAJED) plus rustique correspond bien aux projets élaborés pour accueillir ces enfants des rues. Elle est supervisée par Boniface secondé par deux anciens qui bénévolement les font profiter de leurs compétences. La maison est propre, les enfants entretiennent eux-mêmes leur linge et ils sont impeccables. Quant aux résultats scolaires, ils sont très encourageants; ils ont tenu à montrer leurs cahiers de notes, diplômes récents du certificat d'études. Ils sont bien nourris grâce, là aussi, à une " maman" que nous pouvons financer. A travers ces visites, il était important pour nous de constater de nos propres yeux l'état des foyers et de balayer de nos esprits des doutes qui s'étaient glissés à la suite de rapports ou de bruits partisans.

 

Les rencontres de partenaires ont permis de vérifier des éléments du rapport financé par nos soins et de juger de l'opportunité de notre action. Tous ont insisté sur la qualité du travail qui a été effectué pendant 20 ans sur un créneau peu occupé. Plusieurs ont reconnu qu'ils ne savaient pas bien comment aborder ces enfants qui exigent des compétences plus informelles.

Ils ont regretté, en marge du procès d'Y.M. qu'il ne soit guère fait état de plus de 500 enfants qui ont été accueillis par lui et sœur Janine. Des rendez-vous ont permis de rencontrer la Directrice de la Protection de l'Enfance au ministère de la santé, le Délégué de Terre des Hommes, le Directeur de Bornefonden, une O.N.G danoise qui soutient plus de 12 000 enfants dans les campagnes, le responsable de S.O.S. Villages d'enfants (une très belle réalisation), les franciscains de la province qui vont à nouveau détacher deux jeunes frères le samedi au CAJED pour faciliter des activités de jeu ou de soutien scolaire.

Notre action est vivement encouragée par tous d'autant que le nombre d'enfants dans les rues de Lomé doit maintenant approcher les 5 000.

 

La tournée pour rencontrer des anciens maintenant installés constitue sans doute le meilleur encouragement. Ils sont artisans et ont bénéficié du programme "apprentis". Ils manifestent beaucoup de reconnaissance pour avoir été scolarisés et avoir appris un métier. Ces artisans ne roulent pas sur l'or, mais font vivre une famille, ce qui n'est pas le cas de tous au Togo.

 

En conclusion un voyage rempli d'images fortes mais aussi d'espérance si nous arrivons à relancer notre action. Beaucoup de reconnaissance pour des donateurs qui ont  permis ce travail de longue haleine et même de traverser les épreuves que l'on sait. Dans une autre rubrique nous détaillerons les projets actuels. Mais on ne peut terminer cette belle histoire sans souhaiter de nouveaux donateurs et ni sans assurer les actuels de notre vigilance et de notre confiance envers les Togolais qui se sont attelés à ces tâches.